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LaMOP » Vie du laboratoire » Lettre du LaMOP

ARCHIVES

 

2019 : lettres 27 (mar-avr) 26 (jan-fév)

2018 : Lettres 21   22   23   24   25

2017 : Lettres 16   17   18  19  20

2014-2016 : Lettres 1 à 15

 

 

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N°28 - Mai - Septembre 2019
EDITO
par Willy MORICE,

Au LaMOP, Les rendez-vous se suivent sans se ressembler : après la conférence d'Albert REIXACH-SALA, boursier du LaMOP Robert de Sorbon pour l’année 2019, voici venir la « Journée du LaMOP », qui a eu lieu le 13 mai dernier, dans les locaux de l’INHA. Dans le cadre de cette journée, qui met à l’honneur chaque année un(e) médiéviste étranger(e), nous avons eu le plaisir de recevoir Ana RODRIGUEZ, qui travaille tant sur la monarchie féodale castillane que sur les rapports sociaux au sein des communautés villageoises ou des monastères.

Ces deux rendez-vous réguliers (ce furent leur septième édition cette année) présentent un point commun : ils sont placés sous le signe de l’échange. Si Ana RODRIGUEZ, comme Albert REIXACH-SALA, a présenté ses travaux, elle a ensuite débattu avec l’ensemble des membres du laboratoire puis avec des doctorants venus présenter leurs travaux.

Ces multiples rendez-vous (sans oublier les conférences du Nouveau Collège de Cluny, qui, après une année de pause due aux travaux menés au sein du musée de Cluny, reprendront dès cet automne), témoignent de la volonté qu’a notre laboratoire de faire vivre l’histoire médiévale et pas uniquement en son sein, et pas seulement dans les murs de l’université.

Nous profitons de cet éditorial pour vous informer que la Lettre du LaMOP paraitra, à compter de la rentrée universitaire 2019, à raison de trois numéros par an. Rendez-vous donc en octobre. D'ici là, pour suivre l'actualité du LaMOP, n'hésitez pas à consulter nos autres canaux d'information : Les Carnets de LaMOP ou nos comptes Facebook et Twitter.


FOCUS, par François RIVIERE, post-doctorant, chercheur associé au LaMOP et au laboratoire ICT,

« Professions et formation à Rouen au Moyen Âge, entre institutions et contrats » :

Grâce à un contrat de recherches postdoctorales du LabEx HaStec pour l’année 2018-2019 (correspondant scientifique : Philippe BERNARDI), j’ai pu développer au sein du LaMOP un projet sur la formation professionnelle à Rouen du XIIIe au XVe siècle. Cette étude de cas constitue un nouveau volet de l’étude des formes de professionnalisation du second Moyen Âge, après une thèse consacrée aux institutions de métiers en Normandie, soutenue en 2017 à l’EHESS.

Mon doctorat visait à sortir de la focalisation sur les corporations, sans négliger les dispositifs de réglementation et d’organisation, qui peuvent s’appuyer sur des groupes professionnels sans former de corps. Des institutions médiévales qualifiées de « mestiers » émergent en Normandie à la fin du XIIIe siècle avec l’apparition d’un type de réglementation et de gardes des métiers spécifiquement chargés de l’appliquer. J’ai suivi son développement complexe dans 60 juridictions urbaines et rurales, en éclairant les relations à l’intérieur des groupes professionnels, ainsi que le degré d’autonomie envers les communautés d’habitants et les autorités. Des frontières politiques, techniques et sociales ont été mises en lumière, mais également des réseaux documentaires, économiques et urbains. Cette analyse a trouvé une prolongation grâce à l’atelier « Concevoir et construire des réseaux en Histoire du Moyen Âge » (podcast en ligne : https://bit.ly/2VOHKLQ). Les institutions de métiers peuvent réglementer l’apprentissage dès la fin du XIIIe siècle mais cet encadrement de la formation professionnelle est loin d’être attesté de manière généralisée.

Le projet mené cette année a montré que sur 76 institutions de métiers documentées en Normandie entre 1290 et 1389, seules 22 encadrent l’apprentissage, dont 17 à Rouen. L’attention aux pratiques de l’écrit permet d’affiner ce constat en prenant en compte des normes coutumières attestées par les documents de la pratique, mais aussi la moindre réglementation de la formation dans certaines activités, notamment le commerce. L’exigence d’un apprentissage effectué dans l’organisation de métier elle-même s’affirme spécifiquement dans la métropole normande dès la fin du XIIIe siècle. Il s’agit d’un moyen pour les maîtres d’obtenir un service en travail gratuit voire une rémunération monétaire, même lorsqu’il s’agit de travailleurs déjà formés, ce qui entraîne des conflits avec les professions voisines ou les migrants que l’on peut appréhender dans les délibérations urbaines ou dans les registres de la cour suprême normande, l’Échiquier. Cet aspect a été développé lors d’une intervention dans le séminaire « Histoire et anthropologie de l’économie médiévale : Valeurs. Travail contraint » du 14 novembre 2018. La reconnaissance d’apprentissages extérieurs semble être un facteur de diffusion de la notion juridique de « ville de loi » et le développement des procédures de maîtrise nous renseigne sur le contenu technique de la formation, ainsi que sur la reconnaissance des compétences transmises au sein des familles.

Un autre axe du projet en cours porte sur les stratégies individuelles révélées par le recours aux contrats écrits, grâce à des sondages dans les registres du tabellionage de Rouen conservés à partir de 1360. La formation professionnelle apparaît ainsi dans une gamme d’activités qui dépasse les métiers institutionnalisés en Normandie pour inclure ménestrels, verriers, fabricants de tasses… Si les quelques dizaines de contrats enregistrés par écrit chaque année sont dérisoires par rapport aux apprentissages effectués dans la deuxième ville la plus peuplée du royaume de France, ils correspondent aux ordres de grandeur constatés dans des villes comme Marseille ou Tours. Ils attestent une surreprésentation des orphelins, ainsi que le coût souvent élevé de la transmission des compétences. La forme des actes peut varier mais reflète majoritairement l’accent mis sur les obligations, qui peuvent être plus réciproques que dans le cas parisien étudié par Julie Claustre. Les sondages effectués seront systématisés et recoupés avec d’autres sources portant sur la formation qui échappe aux contrats écrits. Une approche comparative est développée et donnera lieu à une journée d’étude internationale organisée avec Mathieu Marraud le 3 juillet 2019, à l’EHESS 96 bd Raspail, de 9h à 18h, avec le soutien du LaMOP, du LabEx HaStec et du CRH.


Séminaires / Enseignements

Les programmes des enseignements et des séminaires sont disponibles sur le site du LaMOP

10 mai 2019 :

Communications de Julie CLAUSTRE et de Pierre BROCHARD : « Étudier l'organisation du travail des sergents parisiens (fin du XVe siècle) grâce à une analyse de réseaux » et de Ivana SEIXAS : « Le réseau d'une famille patronale portugaise à travers le cartulaire Baio Ferrado du monastère Saint Sauveur de Grijó (Xe-XIIe siècle) » -> Réseaux.

15 mai 2019 :

Communication de Michaël WYSS et de Jean-Pierre GELY : « Archéologie du bâti à Saint-Denis » -> Carrières et Constructions.

Communication de Julie CLAUSTRE : « Un couturier parisien du XVe siècle et ses papiers (Colin de Lormoye) -> Valeurs. Travail contraint.

16 mai 2019 :

Atelier des hauts médiévistes: actualités de la recherche (2) animé par Martin GRAVEL, Klaus KRONERT, Warren PEZE et Sumi SHIMAHARA -> Les communautés (Ve-XIe).

17 mai 2019 :

«Pie II face à l’Islam » (II) -> Latin médiéval.

21 mai 2019 :

« De pierre et de briques : les appareils mixtes » -> Histoire de la construction.

24 mai 2019 :

Communications de Juliette DUMASY et de Camille SERCHUK : « Présentation de l’exposition: Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français au Moyen Age et à la Renaissance (Archives Nationales) » et d'Emmanuelle VAGNON : « Présentation du Film documentaire de Céline FERLITA et de Emmanuelle VAGNON : La Fabrique de l’océan Indien » -> Locus.

5 juin 2019 :

« Synthèse du séminaire » -> Carrières et Constructions.


Colloques / Journées d'études

13 mai 2019 :

Journée du LaMOP consacrée à Ana RODRIGUEZ. En savoir plus.

7 juin 2019 :

Conseil de laboratoire du LaMOP.

13-14 juin 2019 :

Communication de Florie VARITILLE et de Cléo RAGER : « Quelle voix des assemblées hors du conseil de ville ? Comté de Champagne, comté de Provence et duché de Savoie, XVe siècle) » dans le cadre du colloque international co-organisé par le LaMOP: « La voix des assemblées. Quelle démocratie urbaine au travers des registres de délibérations ? (Méditerranée-Europe, XIIIe-XVIIIe s.) », Aix-en-Provence.

17 juin 2019 :

« Journée d’initiation à la lemmatisation des textes médiévaux » coorganisée par Eliana MAGNANI et Nicolas PERREAUX. En savoir plus.

20 juin 2019 :

« Réseaux scolaires et réseaux ecclésiastiques au Moyen Âge. Méthodes pour une analyse des réseaux historiques » : colloque organisé par Thierry KOUAME. En savoir plus.

24-28 juin 2019 :

Ecole d’été « Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives », co-organisée par le LaMOP. En savoir plus.

24-28 juin 2019 :

Ecole d’été « Analyse de réseaux sociaux en SHS», co-organisée par le LaMOP. En savoir plus.

26-28 août 2019 :

Ecole d’été d’histoire économique, co-organisée par le LaMOP, Suse. En savoir plus.




Programmes de recherche


Nouveautés du programme CBMA - Corpus Burgundiae Medii Aevi :

• 1418 inscriptions épigraphiques (VIIIe-XVe siècle), géolocalisées et enrichies de plusieurs métadonnées sont disponibles au téléchargement sous différents formats et interrogeables avec Philologic4 (en collaboration avec le CESCM - Poitiers).

http://www.cbma-project.eu/%C3%A9ditions/textes_epigraphiques.html

http://philologic.lamop.fr/epigraphie/

• Le corpus diplomatique, soit plus de 27 000 documents, est lui aussi désormais interrogeable avec le Philologic4 :

http://philologic.lamop.fr/cbma/

• 328 textes hagiographiques, ainsi que le tableau actualisé des métadonnées associées sont également disponibles au téléchargement sous différents formats :

http://www.cbma-project.eu/%C3%A9ditions/textes-hagiographiques.html

Participent à la réalisation de ces différents projets : Mathieu BEAUD, Pierre BROCHARD, Hélène CAILLAUD, Estelle INGRAND-VARENNE, Aurore MENUDIER, Eliana MAGNANI, Nicolas PERREAUX, Coraline REY.

Portés par le LaMOP, ces projets ont compté sur le soutien du LabEx haStec (en partenariat avec l’IRHT, le Centre Jean Mabillon - EnC, le CERCOR - LEM), du Consortium Cosme2 (TGIR Huma-Num - CNRS), du CESCM et du SFB 1095-Université de Francfort.

(Présentation rédigée par Eliana MAGNANI)


Parutions

Arnaud BAUDIN, Paul BENOIT, Joséphine ROUILLARD et Benoît ROUZEAU (éd.), L’Industrie cistercienne (XIIe-XXIe siècle), actes du colloque international (Troyes – Abbaye de Clairvaux – Abbaye de Fontenay, 1er-5 septembre 2015), Somogy-Éditions d’Art

La règle de saint Benoît, réformée par Robert de Molesme, Étienne Harding et Bernard de Clairvaux à partir de la fin du XIe siècle, structure la journée du moine entre prière et travail. Fondé sur l’exploitation par les convers de l’immense patrimoine foncier, une économie puissante et multiforme se met en place au sein de laquelle l’industrie occupe une place essentielle qui participe des innovations technologiques du Moyen Âge et de l’époque moderne. En témoignent les études monographiques consacrées aux forges monastiques, à l’énergie hydraulique, aux exploitations minières ou aux carreaux de pavement qui se sont développées au cours des cinquante dernières années. Ce colloque, le premier entièrement consacré à ce thème, aborde, à la faveur de sources archivistiques et archéologiques renouvelées, les questions des arts du feu (terre cuite, verre, métallurgie du fer et des non ferreux), des activités minières (sel, pierre, argent) et textiles. De l’Angleterre et du Pays de Galles à la péninsule ibérique, en passant par la France, les Pays-Bas et l’Europe de l’Est, les meilleurs spécialistes internationaux proposent études de sites, posters et synthèses régionales. Prolongement de cette activité séculaire, certains monastères maintiennent, aujourd’hui encore, une industrie cistercienne vivante.

Eric RIETH, Pour une histoire de l’archéologie navale. Les bateaux et l’histoire, Editions Classiques Garnier

Ce livre retrace les différentes façons dont les bateaux, comme outils de travail civils et militaires, tout à la fois architecture et machine, ont été envisagés en tant qu’objets d’histoire. Chronologiquement, l’étude s’étend du XVIe siècle à notre époque.

Gaëtan BONNOT, Stéphane LAMASSE (dir.), Dans les dédales du web. Historiens en territoires numériques, Editions de la Sorbonne

Depuis l'émergence du web il y a désormais trente ans, les historiens déambulent dans la Toile, arpentant ses dédales comme ils le feraient dans un espace public où sont formulés et circulent des discours, notamment sur leur propre discipline. Si ces discours révèlent les rapports que la société entretient avec son passé, ils structurent également celui des jeunes générations de chercheurs ou de ceux qui ne sont pas, vis-à-vis de la pratique historique, les dépositaires d’une légitimité académique. Comment les historiens interrogent-ils ces transformations et se saisissent-ils de ces documents? Au moyen de quels outils? Quelles sont les nouvelles figures d’autorité qui émergent de cette mutation du système communicationnel ? Lire la suite

Lise SAUSSUS (dir.), avec la collaboration de Nicolas THOMAS, de Marisa PIRSON et de Benjamin JAGOU, Travailler le cuivre à Douai au XIIIe siècle. Histoire et archéologie d’un atelier de proximité, Collection Archaeologia Duacensis, 31 - Collection d’archéologie Joseph Mertens, XVII

De 1983 à 1987, une fouille archéologique rue Saint-Julien à Douai révèle un atelier et ses quelques milliers de déchets témoignant d’un travail du cuivre et de ses alliages au XIIIe siècle. Cette publication examine l’unité de production à la lumière des sources archéologiques, mais aussi de sources écrites et archéométriques. Elle présente le cadre de la découverte à l’échelle de la ville jusqu’à celle de la parcelle en s’intéressant à l’intégration des métiers du cuivre dans le tissu urbain. L’étude de la stratigraphie et des structures composant cet atelier dans un vaste espace de près de 1 000 m² précède l’analyse du mobilier métallurgique, des techniques variées, en particulier celles des réparations de vaisselle, mais aussi des alliages mis en œuvre. Enrichie par l’examen du travail du fer, associé à celui du cuivre, et d’une partie de la vaisselle en céramique consommée sur le site, l’étude illustre un de ces ateliers de proximité qui ont subsisté à côté des grands centres de production tels ceux de la vallée de la Meuse. Voué à l’entretien des vaisselles, enclin à répondre à des commandes variées, ce type d’ateliers actifs aux échelles locales, celles de la ville et de ses alentours, profite de la circulation des productions de masse mises sur le marché à une échelle globale.

Jean-Philippe GENET (dir.), Traduire et culture, France-Iles britanniques, Editions Classiques Garnier

Ces dix études historiques mettent en évidence différentes facettes du rôle de la traduction en France et en Angleterre : rôle dans le "grand remplacement" de la culture latine par les cultures vernaculaires, vecteur d'influences diverses, place dans un marché au coeur de la guerre des langues.


Articles des membres du LaMOP

Cette liste n'est pas exhaustive. Ne sont mentionnés ici que les articles dont les références nous ont été communiquées par leurs auteurs :

Eliana MAGNANI : « La vie consacrée des femmes et l’ascétisme domestique: normes, liturgies, pratiques (fin IVe-début XIIe siècle) », dans Revue Mabillon , n.s. t. 29 (= t. 90), 2018, pages 5 - 25.

Florie VARITILLE : « En « nombre suffisant » ? Quelques observations sur la participation des élus au gouvernement urbain à Nice (1454-1457) » dans Hypothèses (en ligne : https://regidel.hypotheses.org/1210).

Joseph MORSEL (dir.): « Communautés d’habitants au Moyen Âge (XIe-XVe siècles) », compte-rendu d’ouvrage par Laure VERDON (en ligne : https://journals.openedition.org/lectures/33846).

Claude GAUVARD : « Condamner à mort au Moyen Âge » Entretien dans Canal Academie (en ligne : https://www.canalacademie.com/ida12157-Condamner-a-mort-au-Moyen-Age.html).

Hélène NOIZET : « La ville, tout un monde ! », dans Les rencontres d'histoire (conférence introductive, en ligne : https://www.lairedu.fr/media/video/conference/la-ville-tout-un-monde/).

Elisabeth LUSSET : « Comment moines et religieuses étaient-ils punis ? Par qui ? Et pourquoi étaient-ils souvent pardonnés par l'Eglise? » dans L’histoire, mai 2019, numéro 459.

Elisabeth LUSSET : « Revoir “Le Nom de la Rose” », dans Paroles d’histoire (en ligne : http://parolesdhistoire.fr/index.php/2019/05/15/53-revoir-le-nom-de-la-rose-avec-elisabeth-lusset).

Florie VARITILLE : « Nice au Moyen âge », dans Fréquence médiévales (en ligne : http://www.frequencemedievale.fr/frequence-medievale-nice-au-moyen-age/.

Mathilde JOURDAN : « l’Irlande au début du Moyen Âge » dans Fréquence médiévale (en ligne : http://www.frequencemedievale.fr/frequence-medievale-lirlande-au-debut-du-moyen-age/).

Paul BENOIT : « Introduction » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Paul BENOIT : « L’industrie sidérurgique cistercienne médiévale » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Paul BENOIT : « Artisanat et industrie du cuir chez les Cisterciens au Moyen Age » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Paul BENOIT, Denis EVE, Jean-François LEROUX : « L’industrie sidérurgique Claravallienne à l’époque moderne, XVe – XVIIIe siècles » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Paul BENOIT, Benoit ROUZEAU : « Les Cisterciens et les ardoisières des Ardennes, XIIe – XVIIIe siècles » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Paul BENOIT, Benoit ROUZEAU : « Conclusions » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

François BLARY, Jean-Pierre GELY : « L’industrie de la pierre chez les cisterciens : stratégies d’approvisionnement à partir de l’exemple des abbayes de Chaalis, de Longpont et de Preuilly » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Joséphine ROUILLARD, Benoit ROUZEAU : « Les moulins à foulons des abbayes cisterciennes de Bourgogne, de Champagne et de Franche-Comté au Moyen Age » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

François BLARY : « Tuilerie de la grange cistercienne de Commelles dépendant de l’abbaye de Chaalis (Oise) : une industrie de tuiles et de carreaux de pavements exceptionnellement préservée (XIIe – XVIIe siècles) » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Benoit ROUZEAU : « La réutilisation des sites monastiques après la Révomution, entre destructions, emprisonnements et industrialisation. L’exemple de Morimond aux XIXe – XXe siècles » dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la présentation de l’ouvrage ci-dessus).

Mise à jour de la base HMAOT :

La base de données HMAOT vient d’être mise à jour avec l’ajout des contributions de Laurent JEGOU. En savoir plus.


Nouvelles de la bibliothèque Halphen

De nouvelles acquisitions sont venues enrichir le fonds de la bibliothèque :

  • François BOUGARD, Hans-Werner GOETZ, Régine LE JAN, Théorie et pratiques des élites au haut Moyen Age, Turnhout, 2011.
  • Günther BOCK, Adel, Kirche und Heuschaft, Munster, 2018.
  • Claude GAUVARD, Condamner à mort au Moyen Age, Paris, 2018.
  • Robert CHAZAN, The Cambridge history of judaïsm, volume 6 : The Middle Ages, Cambridge, 2018.
  • Ana Isabel CARRASCO MANCHADO, El historiados frente à las palabras, Lugo, 2017.
  • Laurent RIPPART (dir.), Ecrire l’histoire, prenser le pouvoir, Chambery, 2018.
  • Warren PEZE, Le virus de l’erreur : la controverse carolingienne sur la double prédestination : essai d’histoire sociale, Turnhout, 2018.
  • Geneviève BUHRER-THIERRY, Stéphane GIOANNI, Exclure de la communauté chretienne, Turnhout, 2015.
  • Arnaud LESTREMEAU, Donner sens au nom de personne dans le royaume Anglo-Saxon (10ème-11ème siècle), Turnhout, 2018.
  • Régine LE JAN, Geneviève BUHRER-THIERRY (dir.), Coopétition: rivaliser, coopérer dans les sociétés du haut Moyen Age, Turnhout, 2018.
  • Régine LE JAN, François BOUGARD, Rosamond MCKITTERICK (dir.), La culture du haut Moyen Age: une question d’élites, Turnhout, 2009.
  • Agnès GRACEFFA, Les historiens et la question franque, Turnhout, 2009.
  • Régine LE JAN, François BOUGARD, Thomas LIENHARD (dir.), Agon, la compétition, Vème-XIIème siècle, Turnhout, 2012.
  • Régine LE JAN, Sylvie JOYE (dir.), Genre et compétition dans les sociétés occidentales du haut Moyen Age, Turnhout, 2018.
  • Régine LE JAN, Geneviève BUHRER-THIERRY, Vito LORE (dir.), Acquérir, prélever, contrôler: les ressources en compétition (400-1100), Turnhout, 2017.
  • Geneviève BUHRER-THIERRY, Jens SCHNEIDER, Steffen PATZOLD, Genèse des espaces politiques (IXème-XIIème siècle), Turnhout, 2017.
  • Céline MARTIN, Alban GAUTHIER (dir.), Echanges, communications et réseaux dans le haut Moyen Age, Turnhout, 2011.
  • Philippe DEPREUX, Stéphane LEBECQ, Michel J.-L. PERRIN, Olivier SZERWINIACK (dir.), Raban Maur et son temps, Turnhout, 2010.
  • Yitzhak HEN, Thomas F. X. NOBLE (éd.), Barbarians and Jews, Jews and judaism in the early medieval west, Turnhout, 2018.
  • Sebastian J. LANGDELL, Thomas Hoccleve, religious reform, transnational poetics and the invention of Chaucer, Liverpool, 2018.

Un nouveau périodique est également à votre disposition:

  • La gazette du livre médiéval, numéro 63, 2017.

Activités des membres du LaMOP

26 avril–4 mai 2019 :

Olivier MATTEONI est « professeur invité » à l'UQAM (université de Montréal) pour un cycle de conférences et de séminaires.

8 mai-29 décembre 2019 :

Tenue de l'exposition « Crimes et justices au Moyen Âge » à la Tour Jean-Sans-Peur, dont la commissaire est Claude GAUVARD. En savoir plus.

9 mai 2019 :

Communication de Julie CLAUSTRE et d'Elisabeth LUSSET : « présentation du webdocumentaire Le cloître et la prison, les espaces de l’enfermement » dans le cadre du congrès du Comité des travaux historiques et scientifique, Marseille.

14 mai 2019 :

Communication d'Elisabeth LUSSET : « Présentation du webdocumentaire Le cloître et la prison, les espaces de l’enfermement », dans le cadre de la journée du GIS « Religions. Textes, pratiques pouvoirs », Lyon.

15 mai 2019 :

Communication de Claude GAUVARD : « Juger et gracier : la justice du roi de France XIIIe-XVe siècle », Sainte-Chapelle de Paris (sur inscription : iledelacite@monuments-nationaux.fr).

23 mai 2019 :

Participation de Geneviève BUHRER-THIERRY à l’école d’été « Perceptions et représentations des frontières et des espaces frontaliers au Moyen Âge et à l’époque moderne (IXe-XVIIIe siècles) », Paris.

3-14 juin 2019 :

Olivier MATTEONI préside le jury des thèses de l'Ecole nationale des chartes, promotion 2019.

6 juin 2019 :

Communication d'Arnaud BAUDIN : « Images et pratiques sigillaires des ordres religieux dans l’Empire et ses marges occidentales (XIe–XVe siècles)» dans le cadre du colloque «Das Siegel als Medium der Kommunikation und des Transfers im europäischen Mittelalter», Bonn. Pour en savoir plus.

13 juin 2019 :

Communication d'Elisabeth LUSSET : « Traduttore, traditore ? Les statuts synodaux bilingues de Troyes, 1374 et 1427 » dans le cadre du colloque « La diffusion des normes dans l’Église de la fin du Moyen Âge. Les législations ecclésiastiques locales, 1215-1500 », Metz.

20-22 juin 2019 :

Communication de Florie VARITILLE : « Garder mémoire du dissensus : la vision savoyarde des révoltes niçoises (1407-1438) » dans le cadre des journées d’études croisées « Quand il est difficile de gouverner en territoire chrétien (XIIe-XVIe) », Nîmes.

7 juillet 2019 :

Communication d'Arnaud BAUDIN : « Les reliques de Clairvaux de la Révolution à nos jours » dans le cadre des « Mâtinales de l'abbaye de Clairvaux ». Pour en savoir plus.

Présentation d'un travail de thèse en cours

« Le Maniement de l’argent à Gênes, XIIᵉ – XIIIᵉ siècle », par Skarbimir PROKOPEK, sous la direction de Laurent FELLER:

Qu’est-ce que le maniement de l’argent? Pour une ville comme Gênes la question peut paraître paradoxale : au XIIᵉ–XIIIᵉ siècle, la Cité maritime est une place commerciale en plein essor, vivant une sorte d’âge héroïque commercial. L’argent, nécessaire pour alimenter cette activité, circule en abondance, sous l’aspect de plusieurs monnayages ou encore de métal non monnayé. Et pourtant, cette activité est tellement omniprésente qu’elle a été relativement peu étudiée pour elle-même : le commerce maritime a polarisé l’attention de l’historiographie autant que l’attention des historiens. Or, l’essor commercial qui fait de Gênes, du moins aux yeux de toute une tradition historiographique, un laboratoire du capitalisme, repose sur cette circulation de l’argent qui irrigue en profondeur la société génoise. Selon l’adage Ianuensis ergo mercator sans cesse répété et qui sert de véritable idéologie citadine, tout le monde est marchand à Gênes – et personne ne l’est, puisque personne ne se dit mercator dans les contrats commerciaux. Ce flou typique de la cité est encore plus vrai pour le maniement de l’argent : si l’activité est bien réelle et cruciale pour la vie économique, elle n’est pas un métier au sens médiéval du mot. Elle ne se confond pas avec la banque : s’il y a bien des changeurs à Gênes, que les sources n’appellent pas autrement que des bancherii, qui deviennent de plus en plus des banquiers comme l’on entendrait le mot aujourd’hui, le maniement de l’argent ne leur est pas réservé. D’une part, ce sont toujours les marchands qui manient les sommes les plus élevées et réalisent les opérations les plus importantes ; si son succès le lui permet, un banquier devient d’ailleurs marchand. D’autre part, une myriade de petits épargnants investissent ponctuellement leurs économies dans une entreprise commerciale qui se finance en agrégeant une multitude de ces petits placements. Ainsi, la question du maniement de l’argent croise celle de la mobilité sociale et de la confiance : c’est par le biais de ces placements que les petits épargnants peuvent espérer s’insérer dans l’économie du commerce maritime et rejoindre les self-made men dont la société génoise fait un modèle de réussite. Le placement et le prêt ne sont pas les activités les plus profitables, mais elles sont accessibles et, étant largement pratiquées, contribuent à mobiliser les ressources de toute la ville au profit des entreprises commerciales d’une élite marchande. Si de nombreuses villes italiennes ont vécu l’irruption massive de l’argent dans la vie économique et sociale comme un choc violent, frappant les deux extrêmes de l’échelle sociale, Gênes apparaît précocement comme une véritable société de l’argent dans laquelle l’argent fonctionne non comme une puissance déstructurante, mais comme un liant social. La monnaie manifeste ainsi le tout de la société et rattache l’individu au groupe social dans sa totalité.

Gênes est un laboratoire, mais aussi un observatoire privilégié. Les fonds notariaux génois, qui remontent à 1154, pour le minutier de Giovanni Scriba, sont, pour le XIIIᵉ siècle, les plus abondants de toute l’Italie. Nous disposons ainsi d’une masse importante de contrats privés qui se prêtent à la mise en série et aux traitements statistiques, mais qui posent aussi d’importantes difficultés. En plus de la paléographie difficile des notaires pressés et du chaos introduit par le bombardement de la ville par la flotte française au XVIIᵉ siècle, la masse documentaire est telle qu’elle interdit toute exhaustivité. Pour suivre à la fois la circulation de l’argent dans sa complexité – les sommes prêtées, dettes reconnues, l’usage de la monnaie réelle ou monnaie de compte, le monnayage employé et le recours à la marchandise – et la transaction comme un fait social, avec ses acteurs, leurs liens de parenté ou origines géographiques communes, sans oublier l’intervention des « conseillers » ou la sélection des témoins – les outils informatiques étaient particulièrement adaptés. L’analyse s’est imposée comme approche répondant parfaitement aux sources notariales et à la volonté de construire une histoire sociale d’un fait économique à un moment marqué non seulement par l’expansion commerciale, mais aussi par un flottement dans la hiérarchie sociale de Gênes, ouvrant aux acteurs du maniement de l’argent – banquiers, prêteurs improvisés, grands financiers, mais aussi notaires eux-mêmes – des perspectives d’ascension sociale.


Séminaire d'historiographie des doctorants du LaMOP

Juin 2019 :

Communication d'Olivier DE CHALUS : Autour des liens entre monde scientifique et monde du patrimoine, la question de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.


Nomination / Eméritat / Prix / Bourse


Accueil en délégation :

Isabelle ROSE (université Rennes 2) et Laurent JEGOU (université Paris 1) seront accueillis en délégation CNRS au sein du LaMOP pour 12 mois à compter du 1er septembre 2019.


 

 

 

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