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N°28 -
Mai - Septembre 2019 |
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EDITO
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par Willy
MORICE,
Au LaMOP, Les rendez-vous
se suivent sans se ressembler : après la
conférence d'Albert REIXACH-SALA, boursier
du LaMOP Robert de Sorbon pour l’année
2019, voici venir la « Journée du LaMOP »,
qui a eu lieu le 13 mai dernier, dans les
locaux de l’INHA. Dans le cadre de cette
journée, qui met à l’honneur chaque année
un(e) médiéviste étranger(e), nous avons
eu le plaisir de recevoir Ana RODRIGUEZ,
qui travaille tant sur la monarchie
féodale castillane que sur les rapports
sociaux au sein des communautés
villageoises ou des monastères.
Ces deux rendez-vous
réguliers (ce furent leur septième édition
cette année) présentent un point commun :
ils sont placés sous le signe de
l’échange. Si Ana RODRIGUEZ, comme Albert
REIXACH-SALA, a présenté ses travaux, elle
a ensuite débattu avec l’ensemble des
membres du laboratoire puis avec des
doctorants venus présenter leurs travaux.
Ces multiples rendez-vous
(sans oublier les conférences du Nouveau
Collège de Cluny, qui, après une année de
pause due aux travaux menés au sein du
musée de Cluny, reprendront dès cet
automne), témoignent de la volonté qu’a
notre laboratoire de faire vivre
l’histoire médiévale et pas uniquement en
son sein, et pas seulement dans les murs
de l’université.
Nous profitons de cet
éditorial pour vous informer que la Lettre
du LaMOP paraitra, à compter de la rentrée
universitaire 2019, à raison de trois
numéros par an. Rendez-vous donc en
octobre. D'ici là, pour suivre l'actualité
du LaMOP, n'hésitez pas à consulter nos
autres canaux d'information : Les
Carnets de LaMOP ou nos comptes Facebook
et Twitter.
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FOCUS, par François RIVIERE,
post-doctorant, chercheur associé au LaMOP et au
laboratoire ICT,
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« Professions et formation à
Rouen au Moyen Âge, entre institutions et
contrats » :
Grâce à un contrat de recherches
postdoctorales du LabEx HaStec pour l’année
2018-2019 (correspondant scientifique : Philippe
BERNARDI), j’ai pu développer au sein du LaMOP un
projet sur la formation professionnelle à Rouen du
XIIIe au XVe siècle. Cette étude de cas constitue
un nouveau volet de l’étude des formes de
professionnalisation du second Moyen Âge, après
une thèse consacrée aux institutions de métiers en
Normandie, soutenue en 2017 à l’EHESS.
Mon doctorat visait à sortir de
la focalisation sur les corporations, sans
négliger les dispositifs de réglementation et
d’organisation, qui peuvent s’appuyer sur des
groupes professionnels sans former de corps. Des
institutions médiévales qualifiées de « mestiers »
émergent en Normandie à la fin du XIIIe siècle
avec l’apparition d’un type de réglementation et
de gardes des métiers spécifiquement chargés de
l’appliquer. J’ai suivi son développement complexe
dans 60 juridictions urbaines et rurales, en
éclairant les relations à l’intérieur des groupes
professionnels, ainsi que le degré d’autonomie
envers les communautés d’habitants et les
autorités. Des frontières politiques, techniques
et sociales ont été mises en lumière, mais
également des réseaux documentaires, économiques
et urbains. Cette analyse a trouvé une
prolongation grâce à l’atelier « Concevoir et
construire des réseaux en Histoire du Moyen Âge »
(podcast en ligne : https://bit.ly/2VOHKLQ).
Les institutions de métiers peuvent réglementer
l’apprentissage dès la fin du XIIIe siècle mais
cet encadrement de la formation professionnelle
est loin d’être attesté de manière généralisée.
Le projet mené cette année a
montré que sur 76 institutions de métiers
documentées en Normandie entre 1290 et 1389,
seules 22 encadrent l’apprentissage, dont 17 à
Rouen. L’attention aux pratiques de l’écrit permet
d’affiner ce constat en prenant en compte des
normes coutumières attestées par les documents de
la pratique, mais aussi la moindre réglementation
de la formation dans certaines activités,
notamment le commerce. L’exigence d’un
apprentissage effectué dans l’organisation de
métier elle-même s’affirme spécifiquement dans la
métropole normande dès la fin du XIIIe siècle. Il
s’agit d’un moyen pour les maîtres d’obtenir un
service en travail gratuit voire une rémunération
monétaire, même lorsqu’il s’agit de travailleurs
déjà formés, ce qui entraîne des conflits avec les
professions voisines ou les migrants que l’on peut
appréhender dans les délibérations urbaines ou
dans les registres de la cour suprême normande,
l’Échiquier. Cet aspect a été développé lors d’une
intervention dans le séminaire « Histoire et
anthropologie de l’économie médiévale : Valeurs.
Travail contraint » du 14 novembre 2018. La
reconnaissance d’apprentissages extérieurs semble
être un facteur de diffusion de la notion
juridique de « ville de loi » et le développement
des procédures de maîtrise nous renseigne sur le
contenu technique de la formation, ainsi que sur
la reconnaissance des compétences transmises au
sein des familles.
Un autre axe du projet en cours
porte sur les stratégies individuelles révélées
par le recours aux contrats écrits, grâce à des
sondages dans les registres du tabellionage de
Rouen conservés à partir de 1360. La formation
professionnelle apparaît ainsi dans une gamme
d’activités qui dépasse les métiers
institutionnalisés en Normandie pour inclure
ménestrels, verriers, fabricants de tasses… Si les
quelques dizaines de contrats enregistrés par
écrit chaque année sont dérisoires par rapport aux
apprentissages effectués dans la deuxième ville la
plus peuplée du royaume de France, ils
correspondent aux ordres de grandeur constatés
dans des villes comme Marseille ou Tours. Ils
attestent une surreprésentation des orphelins,
ainsi que le coût souvent élevé de la transmission
des compétences. La forme des actes peut varier
mais reflète majoritairement l’accent mis sur les
obligations, qui peuvent être plus réciproques que
dans le cas parisien étudié par Julie Claustre.
Les sondages effectués seront systématisés et
recoupés avec d’autres sources portant sur la
formation qui échappe aux contrats écrits. Une
approche comparative est développée et donnera
lieu à une journée d’étude internationale
organisée avec Mathieu Marraud le 3 juillet 2019,
à l’EHESS 96 bd Raspail, de 9h à 18h, avec le
soutien du LaMOP, du LabEx HaStec et du CRH.
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Séminaires
/ Enseignements |
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Les programmes des enseignements
et des séminaires
sont disponibles sur le site du LaMOP
10 mai 2019 :
Communications de Julie
CLAUSTRE et de Pierre BROCHARD : « Étudier
l'organisation du travail des sergents parisiens
(fin du XVe siècle) grâce à une analyse de
réseaux » et de Ivana SEIXAS : « Le réseau d'une
famille patronale portugaise à travers le
cartulaire Baio Ferrado du monastère Saint
Sauveur de Grijó (Xe-XIIe siècle) » -> Réseaux.
15 mai 2019 :
Communication de Michaël WYSS
et de Jean-Pierre GELY : « Archéologie du bâti à
Saint-Denis » -> Carrières
et Constructions.
Communication de Julie CLAUSTRE
: « Un couturier parisien du XVe siècle et ses
papiers (Colin de Lormoye) -> Valeurs.
Travail contraint.
16 mai 2019 :
Atelier des hauts médiévistes:
actualités de la recherche (2) animé par Martin
GRAVEL, Klaus KRONERT, Warren PEZE et Sumi
SHIMAHARA -> Les
communautés (Ve-XIe).
17 mai 2019 :
«Pie II face à l’Islam » (II)
-> Latin
médiéval.
21 mai 2019 :
« De pierre et de briques : les
appareils mixtes » -> Histoire
de la construction.
24 mai 2019 :
Communications de Juliette
DUMASY et de Camille SERCHUK : « Présentation de
l’exposition: Quand les artistes dessinaient les
cartes. Vues et figures de l’espace français au
Moyen Age et à la Renaissance (Archives
Nationales) » et d'Emmanuelle VAGNON : «
Présentation du Film documentaire de Céline
FERLITA et de Emmanuelle VAGNON : La Fabrique de
l’océan Indien » -> Locus.
5 juin 2019 :
« Synthèse du séminaire » ->
Carrières
et Constructions.
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Colloques
/ Journées d'études |
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13 mai 2019 :
Journée du LaMOP consacrée à
Ana RODRIGUEZ. En
savoir plus.
7 juin 2019 :
Conseil de laboratoire du
LaMOP.
13-14 juin 2019 :
Communication de Florie
VARITILLE et de Cléo RAGER : « Quelle voix des
assemblées hors du conseil de ville ? Comté de
Champagne, comté de Provence et duché de Savoie,
XVe siècle) » dans le cadre du colloque
international co-organisé par le LaMOP: « La
voix des assemblées. Quelle démocratie urbaine
au travers des registres de délibérations ?
(Méditerranée-Europe, XIIIe-XVIIIe s.) »,
Aix-en-Provence.
17 juin 2019 :
« Journée d’initiation à la
lemmatisation des textes médiévaux » coorganisée
par Eliana MAGNANI et Nicolas PERREAUX. En
savoir plus.
20 juin 2019 :
« Réseaux scolaires et réseaux
ecclésiastiques au Moyen Âge. Méthodes pour une
analyse des réseaux historiques » : colloque
organisé par Thierry KOUAME. En
savoir plus.
24-28 juin 2019 :
Ecole d’été « Le livre médiéval
au regard des méthodes quantitatives »,
co-organisée par le LaMOP. En
savoir plus.
24-28 juin 2019 :
Ecole d’été « Analyse de
réseaux sociaux en SHS», co-organisée par le
LaMOP. En
savoir plus.
26-28 août 2019 :
Ecole d’été d’histoire
économique, co-organisée par le LaMOP, Suse. En
savoir plus.
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Programmes
de recherche |
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Nouveautés du programme CBMA
- Corpus Burgundiae Medii Aevi :
• 1418 inscriptions
épigraphiques (VIIIe-XVe siècle),
géolocalisées et enrichies de plusieurs
métadonnées sont disponibles au téléchargement
sous différents formats et interrogeables avec
Philologic4 (en collaboration avec le CESCM -
Poitiers).
http://www.cbma-project.eu/%C3%A9ditions/textes_epigraphiques.html
http://philologic.lamop.fr/epigraphie/
• Le corpus diplomatique,
soit plus de 27 000 documents, est lui aussi
désormais interrogeable avec le Philologic4 :
http://philologic.lamop.fr/cbma/
• 328 textes hagiographiques,
ainsi que le tableau actualisé des métadonnées
associées sont également disponibles au
téléchargement sous différents formats :
http://www.cbma-project.eu/%C3%A9ditions/textes-hagiographiques.html
Participent à la réalisation
de ces différents projets : Mathieu BEAUD,
Pierre BROCHARD, Hélène CAILLAUD, Estelle
INGRAND-VARENNE, Aurore MENUDIER, Eliana
MAGNANI, Nicolas PERREAUX, Coraline REY.
Portés par le LaMOP, ces
projets ont compté sur le soutien du LabEx
haStec (en partenariat avec l’IRHT, le Centre
Jean Mabillon - EnC, le CERCOR - LEM), du
Consortium Cosme2 (TGIR Huma-Num - CNRS), du
CESCM et du SFB 1095-Université de Francfort.
(Présentation rédigée par
Eliana MAGNANI)
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Parutions |
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Arnaud BAUDIN, Paul
BENOIT, Joséphine ROUILLARD et Benoît ROUZEAU
(éd.), L’Industrie cistercienne
(XIIe-XXIe siècle), actes du colloque
international (Troyes – Abbaye de Clairvaux
– Abbaye de Fontenay, 1er-5 septembre 2015),
Somogy-Éditions d’Art
La règle de saint Benoît,
réformée par Robert de Molesme, Étienne Harding
et Bernard de Clairvaux à partir de la fin du
XIe siècle, structure la journée du moine entre
prière et travail. Fondé sur l’exploitation par
les convers de l’immense patrimoine foncier, une
économie puissante et multiforme se met en place
au sein de laquelle l’industrie occupe une place
essentielle qui participe des innovations
technologiques du Moyen Âge et de l’époque
moderne. En témoignent les études monographiques
consacrées aux forges monastiques, à l’énergie
hydraulique, aux exploitations minières ou aux
carreaux de pavement qui se sont développées au
cours des cinquante dernières années.
Ce colloque, le premier entièrement consacré à
ce thème, aborde, à la faveur de sources
archivistiques et archéologiques renouvelées,
les questions des arts du feu (terre cuite,
verre, métallurgie du fer et des non ferreux),
des activités minières (sel, pierre, argent) et
textiles. De l’Angleterre et du Pays de Galles à
la péninsule ibérique, en passant par la France,
les Pays-Bas et l’Europe de l’Est, les meilleurs
spécialistes internationaux proposent études de
sites, posters et synthèses régionales.
Prolongement de cette activité séculaire,
certains monastères maintiennent, aujourd’hui
encore, une industrie cistercienne vivante.
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Eric RIETH, Pour
une histoire de l’archéologie navale. Les
bateaux et l’histoire, Editions
Classiques Garnier
Ce livre retrace les
différentes façons dont les bateaux, comme
outils de travail civils et militaires, tout à
la fois architecture et machine, ont été
envisagés en tant qu’objets d’histoire.
Chronologiquement, l’étude s’étend du XVIe
siècle à notre époque.
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Gaëtan BONNOT, Stéphane
LAMASSE (dir.), Dans les dédales du web.
Historiens en territoires numériques,
Editions de la Sorbonne
Depuis l'émergence du web il y
a désormais trente ans, les historiens
déambulent dans la Toile, arpentant ses dédales
comme ils le feraient dans un espace public où
sont formulés et circulent des discours,
notamment sur leur propre discipline. Si ces
discours révèlent les rapports que la société
entretient avec son passé, ils structurent
également celui des jeunes générations de
chercheurs ou de ceux qui ne sont pas, vis-à-vis
de la pratique historique, les dépositaires
d’une légitimité académique.
Comment les historiens interrogent-ils ces
transformations et se saisissent-ils de ces
documents? Au moyen de quels outils? Quelles
sont les nouvelles figures d’autorité qui
émergent de cette mutation du système
communicationnel ? Lire la suite
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Lise SAUSSUS (dir.),
avec la collaboration de Nicolas THOMAS, de
Marisa PIRSON et de Benjamin JAGOU, Travailler
le cuivre à Douai au XIIIe siècle. Histoire
et archéologie d’un atelier de proximité,
Collection Archaeologia Duacensis, 31 -
Collection d’archéologie Joseph Mertens, XVII
De 1983 à 1987, une fouille
archéologique rue Saint-Julien à Douai révèle un
atelier et ses quelques milliers de déchets
témoignant d’un travail du cuivre et de ses
alliages au XIIIe siècle. Cette publication
examine l’unité de production à la lumière des
sources archéologiques, mais aussi de sources
écrites et archéométriques. Elle présente le
cadre de la découverte à l’échelle de la ville
jusqu’à celle de la parcelle en s’intéressant à
l’intégration des métiers du cuivre dans le
tissu urbain. L’étude de la stratigraphie et des
structures composant cet atelier dans un vaste
espace de près de 1 000 m² précède l’analyse du
mobilier métallurgique, des techniques variées,
en particulier celles des réparations de
vaisselle, mais aussi des alliages mis en œuvre.
Enrichie par l’examen du travail du fer, associé
à celui du cuivre, et d’une partie de la
vaisselle en céramique consommée sur le site,
l’étude illustre un de ces ateliers de proximité
qui ont subsisté à côté des grands centres de
production tels ceux de la vallée de la Meuse.
Voué à l’entretien des vaisselles, enclin à
répondre à des commandes variées, ce type
d’ateliers actifs aux échelles locales, celles
de la ville et de ses alentours, profite de la
circulation des productions de masse mises sur
le marché à une échelle globale.
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Jean-Philippe GENET
(dir.), Traduire et culture, France-Iles
britanniques, Editions Classiques
Garnier
Ces dix études historiques
mettent en évidence différentes facettes du rôle
de la traduction en France et en Angleterre :
rôle dans le "grand remplacement" de la culture
latine par les cultures vernaculaires, vecteur
d'influences diverses, place dans un marché au
coeur de la guerre des langues.
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Articles
des membres du LaMOP |
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Cette
liste n'est pas exhaustive. Ne sont mentionnés
ici que les articles dont les références nous
ont été communiquées par leurs auteurs :
Eliana MAGNANI : « La vie
consacrée des femmes et l’ascétisme domestique:
normes, liturgies, pratiques (fin IVe-début XIIe
siècle) », dans Revue Mabillon ,
n.s. t. 29 (= t. 90), 2018, pages 5 - 25.
Florie VARITILLE : « En «
nombre suffisant » ? Quelques observations sur
la participation des élus au gouvernement urbain
à Nice (1454-1457) » dans Hypothèses (en
ligne : https://regidel.hypotheses.org/1210).
Joseph MORSEL (dir.): «
Communautés d’habitants au Moyen Âge (XIe-XVe
siècles) », compte-rendu d’ouvrage par Laure
VERDON (en ligne : https://journals.openedition.org/lectures/33846).
Claude GAUVARD : « Condamner à
mort au Moyen Âge » Entretien dans Canal
Academie (en ligne : https://www.canalacademie.com/ida12157-Condamner-a-mort-au-Moyen-Age.html).
Hélène NOIZET : « La ville,
tout un monde ! », dans Les rencontres
d'histoire (conférence introductive, en
ligne :
https://www.lairedu.fr/media/video/conference/la-ville-tout-un-monde/).
Elisabeth LUSSET : « Comment
moines et religieuses étaient-ils punis ? Par
qui ? Et pourquoi étaient-ils souvent pardonnés
par l'Eglise? » dans L’histoire, mai
2019, numéro 459.
Elisabeth LUSSET : « Revoir “Le
Nom de la Rose” », dans Paroles d’histoire
(en ligne : http://parolesdhistoire.fr/index.php/2019/05/15/53-revoir-le-nom-de-la-rose-avec-elisabeth-lusset).
Florie VARITILLE : « Nice au
Moyen âge », dans Fréquence médiévales
(en ligne : http://www.frequencemedievale.fr/frequence-medievale-nice-au-moyen-age/.
Mathilde JOURDAN : « l’Irlande
au début du Moyen Âge » dans Fréquence
médiévale (en ligne : http://www.frequencemedievale.fr/frequence-medievale-lirlande-au-debut-du-moyen-age/).
Paul BENOIT : « Introduction »
dans l’industrie cistercienne XIIe – XXIe
siècle, Fontenay, 2019 (voir la
présentation de l’ouvrage ci-dessus).
Paul BENOIT : « L’industrie
sidérurgique cistercienne médiévale » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
Paul BENOIT : « Artisanat et
industrie du cuir chez les Cisterciens au Moyen
Age » dans l’industrie cistercienne XIIe –
XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir la
présentation de l’ouvrage ci-dessus).
Paul BENOIT, Denis EVE,
Jean-François LEROUX : « L’industrie
sidérurgique Claravallienne à l’époque moderne,
XVe – XVIIIe siècles » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
Paul BENOIT, Benoit ROUZEAU : «
Les Cisterciens et les ardoisières des Ardennes,
XIIe – XVIIIe siècles » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
Paul BENOIT, Benoit ROUZEAU : «
Conclusions » dans l’industrie cistercienne
XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir
la présentation de l’ouvrage ci-dessus).
François BLARY, Jean-Pierre
GELY : « L’industrie de la pierre chez les
cisterciens : stratégies d’approvisionnement à
partir de l’exemple des abbayes de Chaalis, de
Longpont et de Preuilly » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
Joséphine ROUILLARD, Benoit
ROUZEAU : « Les moulins à foulons des abbayes
cisterciennes de Bourgogne, de Champagne et de
Franche-Comté au Moyen Age » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
François BLARY : « Tuilerie de
la grange cistercienne de Commelles dépendant de
l’abbaye de Chaalis (Oise) : une industrie de
tuiles et de carreaux de pavements
exceptionnellement préservée (XIIe – XVIIe
siècles) » dans l’industrie cistercienne
XIIe – XXIe siècle, Fontenay, 2019 (voir
la présentation de l’ouvrage ci-dessus).
Benoit ROUZEAU : « La
réutilisation des sites monastiques après la
Révomution, entre destructions, emprisonnements
et industrialisation. L’exemple de Morimond aux
XIXe – XXe siècles » dans l’industrie
cistercienne XIIe – XXIe siècle,
Fontenay, 2019 (voir la présentation de
l’ouvrage ci-dessus).
Mise à jour de la base HMAOT
:
La base de données HMAOT vient
d’être mise à jour avec l’ajout des
contributions de Laurent JEGOU. En savoir plus.
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Nouvelles
de la bibliothèque Halphen |
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De nouvelles acquisitions
sont venues enrichir le fonds de la
bibliothèque :
- François BOUGARD, Hans-Werner GOETZ,
Régine LE JAN, Théorie et pratiques des
élites au haut Moyen Age, Turnhout,
2011.
- Günther BOCK, Adel, Kirche und
Heuschaft, Munster, 2018.
- Claude GAUVARD, Condamner à mort au
Moyen Age, Paris, 2018.
- Robert CHAZAN, The Cambridge history
of judaïsm, volume 6 : The Middle Ages,
Cambridge, 2018.
- Ana Isabel CARRASCO MANCHADO, El
historiados frente à las palabras,
Lugo, 2017.
- Laurent RIPPART (dir.), Ecrire
l’histoire, prenser le pouvoir,
Chambery, 2018.
- Warren PEZE, Le virus de l’erreur :
la controverse carolingienne sur la double
prédestination : essai d’histoire sociale,
Turnhout, 2018.
- Geneviève BUHRER-THIERRY, Stéphane
GIOANNI, Exclure de la communauté
chretienne, Turnhout, 2015.
- Arnaud LESTREMEAU, Donner sens au nom
de personne dans le royaume Anglo-Saxon
(10ème-11ème siècle), Turnhout, 2018.
- Régine LE JAN, Geneviève BUHRER-THIERRY
(dir.), Coopétition: rivaliser,
coopérer dans les sociétés du haut Moyen
Age, Turnhout, 2018.
- Régine LE JAN, François BOUGARD, Rosamond
MCKITTERICK (dir.), La culture du haut
Moyen Age: une question d’élites,
Turnhout, 2009.
- Agnès GRACEFFA, Les historiens et la
question franque, Turnhout, 2009.
- Régine LE JAN, François BOUGARD, Thomas
LIENHARD (dir.), Agon, la compétition,
Vème-XIIème siècle, Turnhout, 2012.
- Régine LE JAN, Sylvie JOYE (dir.), Genre
et compétition dans les sociétés
occidentales du haut Moyen Age,
Turnhout, 2018.
- Régine LE JAN, Geneviève BUHRER-THIERRY,
Vito LORE (dir.), Acquérir, prélever,
contrôler: les ressources en compétition
(400-1100), Turnhout, 2017.
- Geneviève BUHRER-THIERRY, Jens SCHNEIDER,
Steffen PATZOLD, Genèse des espaces
politiques (IXème-XIIème siècle),
Turnhout, 2017.
- Céline MARTIN, Alban GAUTHIER (dir.), Echanges,
communications et réseaux dans le haut
Moyen Age, Turnhout, 2011.
- Philippe DEPREUX, Stéphane LEBECQ, Michel
J.-L. PERRIN, Olivier SZERWINIACK (dir.), Raban
Maur et son temps, Turnhout, 2010.
- Yitzhak HEN, Thomas F. X. NOBLE (éd.), Barbarians
and Jews, Jews and judaism in the early
medieval west, Turnhout, 2018.
- Sebastian J. LANGDELL, Thomas
Hoccleve, religious reform, transnational
poetics and the invention of Chaucer,
Liverpool, 2018.
Un nouveau périodique est
également à votre disposition:
- La gazette du livre médiéval,
numéro 63, 2017.
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Activités
des membres du LaMOP |
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26 avril–4 mai 2019 :
Olivier MATTEONI est «
professeur invité » à l'UQAM (université de
Montréal) pour un cycle de conférences et de
séminaires.
8 mai-29 décembre 2019 :
Tenue de l'exposition « Crimes
et justices au Moyen Âge » à la Tour
Jean-Sans-Peur, dont la commissaire est Claude
GAUVARD. En
savoir plus.
9 mai 2019 :
Communication de Julie CLAUSTRE
et d'Elisabeth LUSSET : « présentation du
webdocumentaire Le cloître et la prison, les
espaces de l’enfermement » dans le cadre du
congrès du Comité des travaux historiques et
scientifique, Marseille.
14 mai 2019 :
Communication d'Elisabeth
LUSSET : « Présentation du webdocumentaire Le
cloître et la prison, les espaces de
l’enfermement », dans le cadre de la journée du
GIS « Religions. Textes, pratiques pouvoirs »,
Lyon.
15 mai 2019 :
Communication de Claude GAUVARD
: « Juger et gracier : la justice du roi de
France XIIIe-XVe siècle », Sainte-Chapelle de
Paris (sur inscription : iledelacite@monuments-nationaux.fr).
23 mai 2019 :
Participation de Geneviève
BUHRER-THIERRY à l’école d’été « Perceptions et
représentations des frontières et des espaces
frontaliers au Moyen Âge et à l’époque moderne
(IXe-XVIIIe siècles) », Paris.
3-14 juin 2019 :
Olivier MATTEONI préside le
jury des thèses de l'Ecole nationale des
chartes, promotion 2019.
6 juin 2019 :
Communication d'Arnaud BAUDIN :
« Images et pratiques sigillaires des ordres
religieux dans l’Empire et ses marges
occidentales (XIe–XVe siècles)» dans le cadre du
colloque «Das Siegel als Medium der
Kommunikation und des Transfers im europäischen
Mittelalter», Bonn. Pour
en savoir plus.
13 juin 2019 :
Communication d'Elisabeth
LUSSET : « Traduttore, traditore ? Les statuts
synodaux bilingues de Troyes, 1374 et 1427 »
dans le cadre du colloque « La diffusion des
normes dans l’Église de la fin du Moyen Âge. Les
législations ecclésiastiques locales, 1215-1500
», Metz.
20-22 juin 2019 :
Communication de Florie
VARITILLE : « Garder mémoire du dissensus : la
vision savoyarde des révoltes niçoises
(1407-1438) » dans le cadre des journées
d’études croisées « Quand il est difficile de
gouverner en territoire chrétien (XIIe-XVIe) »,
Nîmes.
7 juillet 2019 :
Communication d'Arnaud BAUDIN : « Les reliques de
Clairvaux de la Révolution à nos jours » dans le
cadre des « Mâtinales de l'abbaye de Clairvaux ».
Pour
en savoir plus.
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Présentation
d'un travail de thèse en cours |
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« Le Maniement de l’argent à
Gênes, XIIᵉ – XIIIᵉ siècle », par Skarbimir
PROKOPEK, sous la direction de Laurent FELLER:
Qu’est-ce que le maniement de
l’argent? Pour une ville comme Gênes la question
peut paraître paradoxale : au XIIᵉ–XIIIᵉ siècle,
la Cité maritime est une place commerciale en
plein essor, vivant une sorte d’âge héroïque
commercial. L’argent, nécessaire pour alimenter
cette activité, circule en abondance, sous
l’aspect de plusieurs monnayages ou encore de
métal non monnayé. Et pourtant, cette activité
est tellement omniprésente qu’elle a été
relativement peu étudiée pour elle-même : le
commerce maritime a polarisé l’attention de
l’historiographie autant que l’attention des
historiens. Or, l’essor commercial qui fait de
Gênes, du moins aux yeux de toute une tradition
historiographique, un laboratoire du
capitalisme, repose sur cette circulation de
l’argent qui irrigue en profondeur la société
génoise. Selon l’adage Ianuensis ergo
mercator sans cesse répété et qui sert de
véritable idéologie citadine, tout le monde est
marchand à Gênes – et personne ne l’est, puisque
personne ne se dit mercator dans les
contrats commerciaux. Ce flou typique de la cité
est encore plus vrai pour le maniement de
l’argent : si l’activité est bien réelle et
cruciale pour la vie économique, elle n’est pas
un métier au sens médiéval du mot. Elle ne se
confond pas avec la banque : s’il y a bien des
changeurs à Gênes, que les sources n’appellent
pas autrement que des bancherii, qui
deviennent de plus en plus des banquiers comme
l’on entendrait le mot aujourd’hui, le maniement
de l’argent ne leur est pas réservé. D’une part,
ce sont toujours les marchands qui manient les
sommes les plus élevées et réalisent les
opérations les plus importantes ; si son succès
le lui permet, un banquier devient d’ailleurs
marchand. D’autre part, une myriade de petits
épargnants investissent ponctuellement leurs
économies dans une entreprise commerciale qui se
finance en agrégeant une multitude de ces petits
placements. Ainsi, la question du maniement de
l’argent croise celle de la mobilité sociale et
de la confiance : c’est par le biais de ces
placements que les petits épargnants peuvent
espérer s’insérer dans l’économie du commerce
maritime et rejoindre les self-made men
dont la société génoise fait un modèle de
réussite. Le placement et le prêt ne sont pas
les activités les plus profitables, mais elles
sont accessibles et, étant largement pratiquées,
contribuent à mobiliser les ressources de toute
la ville au profit des entreprises commerciales
d’une élite marchande. Si de nombreuses villes
italiennes ont vécu l’irruption massive de
l’argent dans la vie économique et sociale comme
un choc violent, frappant les deux extrêmes de
l’échelle sociale, Gênes apparaît précocement
comme une véritable société de l’argent dans
laquelle l’argent fonctionne non comme une
puissance déstructurante, mais comme un liant
social. La monnaie manifeste ainsi le tout de la
société et rattache l’individu au groupe social
dans sa totalité.
Gênes est un laboratoire, mais
aussi un observatoire privilégié. Les fonds
notariaux génois, qui remontent à 1154, pour le
minutier de Giovanni Scriba, sont, pour le XIIIᵉ
siècle, les plus abondants de toute l’Italie.
Nous disposons ainsi d’une masse importante de
contrats privés qui se prêtent à la mise en
série et aux traitements statistiques, mais qui
posent aussi d’importantes difficultés. En plus
de la paléographie difficile des notaires
pressés et du chaos introduit par le
bombardement de la ville par la flotte française
au XVIIᵉ siècle, la masse documentaire est telle
qu’elle interdit toute exhaustivité. Pour suivre
à la fois la circulation de l’argent dans sa
complexité – les sommes prêtées, dettes
reconnues, l’usage de la monnaie réelle ou
monnaie de compte, le monnayage employé et le
recours à la marchandise – et la transaction
comme un fait social, avec ses acteurs, leurs
liens de parenté ou origines géographiques
communes, sans oublier l’intervention des «
conseillers » ou la sélection des témoins – les
outils informatiques étaient particulièrement
adaptés. L’analyse s’est imposée comme approche
répondant parfaitement aux sources notariales et
à la volonté de construire une histoire sociale
d’un fait économique à un moment marqué non
seulement par l’expansion commerciale, mais
aussi par un flottement dans la hiérarchie
sociale de Gênes, ouvrant aux acteurs du
maniement de l’argent – banquiers, prêteurs
improvisés, grands financiers, mais aussi
notaires eux-mêmes – des perspectives
d’ascension sociale.
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Séminaire
d'historiographie des doctorants du LaMOP |
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Juin 2019 :
Communication d'Olivier DE CHALUS : Autour des
liens entre monde scientifique et monde du
patrimoine, la question de la restauration de la
cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Nomination
/ Eméritat / Prix / Bourse |
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Accueil en délégation :
Isabelle ROSE (université
Rennes 2) et Laurent JEGOU (université Paris 1)
seront accueillis en délégation CNRS au sein du
LaMOP pour 12 mois à compter du 1er septembre
2019.
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